Vous trouverez ci-dessous un descriptif des différents sites à voir dans les forêts de Lemberg.
LA SOURCE SAINT HUBERT
Accès : Depuis le chalet du Club Vosgien. descendre les escaliers et suivre le chevalet jaune. Traverser la route de Bitche et continuer sur le large chemin. Suivez le chevalet jaune jusqu’à la source Saint Hubert. Revenez sur vos pas pour le retour.. Compter une bonne heure pour l’aller retour..
Descriptif: Le rocher sculpté date de l’époque gallo-romaine. Les historien s’accordent à dire qu’il remonterait au IIIème siècle de notre ère. Initialement appelé « Bomphosen Brunnen », soit « Fontaine aux culottes bouffantes », le nom a été francisé que tardivement. Saint Hubert, patron des chasseur, a donné son nom à tord à cette sculpture en l’interprétant comme une scène de chasse.
On y identifie malheureusement plus que la partie basse de deux divinités romaine : Sylvain, dieux de la forêt avec un bâton et Diane, déesse de la chasse, avec son arc. On y identifie également assez facilement un combat de cerfs, des sangliers ou un auroch, bœuf sauvage disparut au moyen âge.
A quelques mètres, un lavoir récemment restauré servait aux villageoises pour laver leur linge. Un personnage se baignant les pieds sur la sculpture pourrait attribuer des vertus curatives à cette source.
LA CROIX SAINT HUBERT
Accès : Depuis le chalet du Club Vosgien, suivre le rectangle « jaune-blanc-jaune » en direction de Bitche. Longez la piste cyclable jusqu’au carrefour du pont-neuf. Le chemin remonte vers le sommet du Kreutzberg et vous mène à la croix Saint Hubert.
Descriptif : Ce calvaire semble perdu au milieu de nul part. Pourtant, jusqu’au début du XXème siècle, un chemin d’accès de Lemberg à Bitche passait à quelques mètres de cette croix.
On identifie sur le bas du fût un personnage à genoux devant un cerf : Il s’agit d’une représentation de Saint Hubert. Le cerf porte entre ses bois un crucifix et Saint Hubert tiens dans son dos un cor de chasse appelé « clef de Saint Hubert ».
Plus haut, on distingue deux autres personnages : Saint Benoit et probablement la Vierge Marie. Bien souvent, on représentait les saints patrons des donateurs qui ont érigé le calvaire.
La croix est couverte de multiples graffitis, sans rapport avec le monument original. La date de 1778 semble toutefois être d’époque.
De multiples rénovations ont permis de conserver jusqu’à nos jours cette belle croix.
LA CASCADE DES ONDINES
Accès : Depuis le chalet du Club Vosgien, descendre les escaliers puis suivre l’anneau jaune. Traversez la piste cyclable puis suivre le sentier qui s’enfonce à droite. Après quelques minutes, passez sous la voie de chemin de fer, puis accédez au lavoir du Wasserfelsen. Suivre le sentier, qui revient en dessous de la cascade. Pour le retour, suivre le triangle bleu jusque dans le village.
Descriptif : La cascade des ondines, initialement appelée « Wasserfelsen », est un espace naturel qui mérite d’être connu. A son sommet on peut découvrir un ancien lavoir. Le large mur de soutènement a été construit vers 1860 lors de la construction de la ligne de chemin de fer Lemberg-Bitche. De là, le ruisseau s’écoule sur d’imposantes plaques de grès pour former de belles cascades, particulièrement impressionnantes en hiver. Le mince filet d’eau forme à ce niveau les tout premiers prémices de la Zinzel du Nord.
LE ROCHER DES TROIS FIGURES
Accès : Depuis le chalet, suivre le balisage « triangle rouge ». Passez devant le stade et traversez la route. Avant le parking, le chemin prend à droite. Suivez toujours le triangle rouge durant une bonne heure. Pour le retour, revenez sur vos pas ou terminez la randonnée , toujours avec le triangle rouge, jusqu’à la poste. Comptez dans les deux cas deux heures de marche.
Descriptif : Tout comme la source Saint Hubert, nous sommes là en présence d’une sculpture très ancienne. Alors que certains la prétendent d’origine celtiques, d’autres l’attribuent à la période gallo-romaine. A première vue, on distingue deux personnages en tunique, mais non identifiables. Pourtant, sur la droite, l’ébauche d’un troisième personnage semble avoir été sculpté.
On devine également sur les personnages différentes croix profondément gravées dans le rocher. Elles pourraient remonter à la première vague de christianisation du Pays de Bitche.
Initialement le rocher s’appelait « Drei Bilder Felsen ». Là aussi, le nom a été francisé et traduit par « rocher des trois figures ». La vallée en contrebas s’appelle alors tout naturellement « Dreibilderthal ».
LA STELE AMERICAINE
Accès : Depuis le chalet du Club Vosgien, descendre les escaliers puis suivre le rectangle « jaune-blanc-jaune » et rester sur la piste cyclable jusqu’au carrefour du Pont Neuf. Puis prendre à droite le losange jaune sur quelques centaines de mètres. Comptez environ 30 bonnes minutes de marche pour l’aller.
Descriptif: C’est en 1976 qu’à cet endroit, ont été découvert les restes du corps d’un soldat américain tué sur le champ d’honneur. Maurice E. Lloyd fut exhumé et identifié grâce à son matricule, il s’est avéré que ce soldat faisait partie de la « Century division » qui comptait environ 14.000 hommes et en perdit 750 lors des combats de libération du village.
Vers la fin décembre 1944, l’armée américaine était parvenue jusqu’aux portes de Bitche. Le 31 décembre s’annonçait plutôt calme et les « Century Men » se préparaient à passer le Nouvel An. Néanmoins, le 1er janvier, à 0h15, débuta une opération militaire allemande, baptisée « opération Nordwind » qui faillit porter un coup décisif à l’avancée américaine. Hitler avait en effet, préparé une vaste opération de contre-offensive sur tout le front de la 7ème armée US et il s’en fallut de peu pour qu’elle aboutisse à une victoire du camp allemand.
En pleine nuit et sous une couche de soixante centimètres de neige, les GI’s furent surpris par les cris et tirs des Allemands. Probablement sous l’emprise de l’alcool, ces derniers se jetèrent à corps perdu dans la bataille. Pris de panique, les soldats américains se replièrent. Le choc fut si violent qu’une section américaine, basée près de l’étang de Hasselfurt, battit en retraite en courant jusqu’à la Hohfurst, abandonnant au passage armes et munitions. Les différents assauts nazis furent toutefois freinés durant les premières journées du mois de janvier.
Après de très violents combats, une nouvelle ligne de front se dessina. A partir de la mi-janvier, cette ligne se stabilisa en quartier d’hiver. Les deux armées restèrent durant deux mois l’une face à l’autre, s’échangeant des balles et des obus. Maurice Lloyd trouva probablement la mort durant les très violents combats de l’hiver 1944.
Lloyd fut retrouvé avec son uniforme, son fusil ainsi qu’une médaille que sa fiancée lui avait offerte comprenant les inscriptions : « Avec amour pour Mo de la part de Billye ».
En 1995, un membre du Club Vosgien de Lemberg a façonné de main de maître cette stèle qui a été inaugurée en septembre de la même année en présence des principales personnalités civiles, militaires et religieuses de la région ainsi que d’un lieutenant colonel américain venu de très loin pour cette circonstance.
Désormais justice a été rendue à ce vaillant soldat américain qui repose en paix au cimetière américain des Ardennes Belges. Il a sans doute beaucoup souffert pour défendre la paix loin de sa patrie.
LA CROIX DU MAILFELSEN
Accès : Depuis le chalet du Club Vosgien, descendre les escaliers puis suivre le rectangle « jaune-blanc-jaune » et rester sur la piste cyclable jusqu’au carrefour du pont neuf. Suivre la piste cyclable sur quelques mètres, la croix se trouve à votre gauche à flan de colline. Comptez 30 minutes de marche pour l’aller.
Descriptif : Dans le cas présent, nous ne sommes pas en présence d’un monument religieux. En effet, il s’agit d’un bloc sur lequel une croix en béton n’a été posée que tardivement par le Club Vosgien. Par le fait qu’il est connu de presque tous les Lembergeois, ce monument mérite une attention particulière.
Cette « croix » a donné au fil des années naissance à plusieurs légendes dont aucune ne trouve de fondements historiques. On raconte, par exemple, qu’elle fut érigée à l’endroit exact où un général du Premier Empire aurait trouvé la mort après une chute de cheval ! Il n’en est rien. En fait, l’inscription retrace elle-même son histoire. On peut y lire trois noms ainsi que trois professions : VIRION, garde général, PIERRON, curé et VIRION, marchand de vin. Ces trois personnages ont vécu à Lemberg.
Le premier, Auguste Antoine Virion, était garde général des Eaux et Forêts. Il était né à Maizière-lès-Metz en 1795. Le second, Henri Pierron, était curé dans notre village de 1830 à 1863. Il naquit à Eguelshart en 1798 et était le fils du garde forestier. Le troisième, Eugène Louis Alexis Virion, frère d’Auguste Antoine, était marchand de vin à St Louis. Il naquit en 1812 à Neustadt. Ces trois personnages ont sûrement édifié ce bloc pour marquer leur amitié. A noter que le bloc fut probablement érigé avant la construction de la ligne de chemin de fer en contrebas. En effet, elle ne fut inaugurée qu’en 1869.
LAVOIR DU HELLOCH
Accès : Depuis le Chalet du Club Vosgien, descendre les escaliers et suivre le triangle bleu. Après un passage devant la cascade des ondines vous arrivez au lavoir du Helloch. Retour au village en suivant toujours le triangle bleu. Depuis la poste, suivre le triangle bleu. Comptez 30 minutes de marche dans les deux cas.
Descriptif : Le lavoir du Helloch est un des nombreux lavoir du village. Il était en service jusqu’au début du XXème siècle. Depuis le village, l’accès se fait par un petit sentier escarpé qu’utilisait les femmes pour amener leur linge au lavoir. Autrefois, alors que les machines à laver n’existaient bien évidement pas et l’eau courante non plus, le linge était lavé à la maison durant les « grandes lessives ». Il était coutumier de ne laver le linge que quelques fois par année. Le linge sale était stocké et lavé durant ces grandes occasions. Ainsi, les familles les plus riches et qui possédaient le plus de linge, ne lavaient leur textiles que deux à trois fois par an ! Les plus modestes devaient laver plus souvent ! Après cuisson avec du savon ou des cendres, le linge était transporté jusqu’au lavoir. Trois bac servaient au au rinçage. Les plus en aval servaient pour un essorage grossier et le bac en amont servait à la finition.Le lavoir, en grande partie détruit suite aux intempéries, a été rénové en 2010 par le Club Vosgien de Lemberg.
LA TOMBE RUSSE
Cette tombe a, au fil des années, connu de multiples légendes et interprétations. Sa dénomination de « tombe russe » met déjà en avant quelques suppositions. En premier lieu, il n’a jamais été déterminé s’il s’agissait effectivement d’une tombe. Aucune fouille n’ayant été entreprise, il est malheureusement impossible de savoir si un corps repose à cet endroit. Deuxièmement, la nationalité du défunt n’a jamais pu être vérifiée. Il pourrait toutefois s’agir d’un soldat de nationalité étrangère, et qui serait décédé sur les lieux durant les guerres des siècles passés. La tradition orale aurait alors transporté jusqu’à nous ce fait historique, ou cette légende…
Seules les cartes récentes font mention d’une tombe à cet endroit. La tombe est entretenu régulièrement par le Club Vosgien de Lemberg.
La tombe russe est facilement accessible : au départ du chalet, suivre le losange jaune-blanc-jaune et compter 40 minutes de marche. Plus facile et rapide : depuis la piste cyclable, au carrefour du Pont Neuf, suivre le losange jaune. En vélo, compter 10 minutes depuis le carrefour.
Le lavoir Grébil.
La Bildmuhl était une ancienne annexe du village de Lemberg. Elle était habitée par plusieurs familles jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale. Cette belle vallée abrita pendant quelques années deux moulin : la « Alt Muhle » à la Bildmuhl supérieure et la « Neu Müle » à la Bildmuhl inférieure. La « Neu Muhle » fut construite vers les années 1750 par Bernard Neufink. Malheureusement il est aujourd’hui difficile d’identifier où se trouvait ce bâtiment. Seuls quelques moellons des fondations subsistent. Pourtant, à quelques mètres du moulin, un formidable témoignage est parvenu jusqu’à nous : « le lavoir Grebil». Taillé dans le rocher en une seule pièce ce lavoir privé a appartenu à la famille Grébil dans les années 1860. L’édifice a été rénové par le Club Vosgien cette année.
On accède à ce lavoir à partir du chalet en suivant le circuit « anneau jaune » en 45 minutes.
La Matrone de la Bildmuhl.
Il existe près de notre village trois gravures gallo-romaines : la source Saint Hubert, le rocher des Trois Figures et la matrone de la Bildmuhl. Cette sculpture a toutefois une histoire bien particulière. Comme nous l’avons relaté plus haut, la vallée comportait deux moulins. La matrone se trouvait tout simplement dans la cave du moulin de la Bildmuhl supérieure ! Il est d’ailleurs fort probable que le nom de la vallée « Bild Muhle », à traduire par « moulin à l’image » vienne de cette sculpture.
Mesurant 70cm sur 30cm, la sculpture daterai de la période gallo-romaine et est très usée par le temps. L’Inventaire Générale du Patrimoine Culturel décrit la sculpture : « Une matrone, femme assise portant une tunique tombant jusqu’aux pieds et un pallium maintenu par un diadème. Dans son bras gauche une corne d’abondance et dans son bras droit une patène. Relief dédié à une matrone, protectrice des sources, pour obtenir la fécondité des sols et des femmes ».
L’accès à la sculpture se fait en suivant l’anneau jaune, tout comme pour le « lavoir Grebil » en 40 minutes. Elle reste difficile à trouver et se situe à quelques mètres à gauche d’un bâtiment de briques rouges.
LA STÈLE « WURTZ »
Au début du XXème siècle, les travaux forestiers restaient une activité particulièrement dangereuse. Le 20 janvier 1903, Joseph Wurtz de Schorbach décéda malheureusement en forêt, dans la vallée du Schoenthal. Sa famille érigea alors en sa mémoire une stèle, aujourd’hui dénommée « Stèle Wurtz ».
Le site est entretenu par le Club Vosgien. On peut y accéder par deux moyens : depuis le stade, descendre vers la D37 qui mène de Lemberg à Bitche puis suivre le balisage « anneau bleu ». Compter 1h30 pour l’ensemble du circuit. Plus rapidement, se garer dans la vallée à droite, juste avant d’arriver à Reyersviller. Suivre alors le même balisage. Compter 25 minutes pour arriver sur le site.